Histoire des Amis de Clamart
Une association centenaire

Journal officiel du 23 sept. 1924

La création de l’association

En 1924, la préfecture de la Seine prépare, sous la direction de l’ingénieur Brette, des plans d’aménagement de la banlieue. Elle s’appuie sur la loi du 14 mars 1919 votée à l’instigation du député Honoré Cornudet qui oblige notamment les villes du département de la Seine à se doter d’un « plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension » (PAEE) dont la date butoir est finalement reportée en 1926. 
Dans ce contexte, Clamart, située à quelques kilomètres de Paris, est particulièrement concernée par de futurs aménagements. C’est ce qui motive les fondateurs de la future association clamartoise, soucieux de l’avenir de la ville où ils habitent. 
Une première réunion préparatoire a lieu à Clamart le samedi 7 juin 1924 à l'école privée de garçons, 7 rue de Paris (actuelle rue Jean Jaurès). L’assemblée est constituée de douze personnes : M. Chaussé ; M. Bescond[i] ; M. Fegly ; M. Maërten ; M. Marchon ; M. Paga ; M. Peignon ; M. Peignon fils ; M. Antony Ludovic Regnier (père) ; M. Georges Regnier (fils) ; M. le capitaine Robineau. MM. Chaussé et Paga sont conseillers municipaux. Sont excusé·es Mme Chevillon et MM. Renoir et Cabot. 
Les grandes lignes des buts de la future association régie par la loi 1901 sont alors définies. Les personnes présentes jugent « utile de créer un groupement de défense de Clamart » afin de « suivre l’aménagement de Clamart  »[ii]. Il s’agit de « conserver le plus possible le caractère du pays » alors que la préfecture de la Seine prépare un vaste programme d'aménagement de la banlieue parisienne. La ville étant bien desservie par le train et le tramway, les initiateurs du futur groupement (c’est ainsi que se présente l’association) estiment nécessaire d’obtenir le prolongement de ces moyens de transports au-delà de Clamart, notamment vers le plateau, pour limiter une augmentation de la population dont la conséquence serait la modification du caractère de Clamart. 
Une deuxième réunion préparatoire a lieu le 20 juin 1924, celle-ci est plus formelle. Le projet de statuts rédigé par Regnier est débattu, amendé et adopté. La décision est prise de déclarer l’association afin de « travailler avec beaucoup plus de résultats. » L’enregistrement officiel, le 20 septembre à la préfecture de police sous le n° 163004, est suivi de la parution de l’annonce de la création de l’association au Journal officiel du 23 septembre 1924. 
                             
C’est finalement le 17 octobre, lors de la première séance du « comité de la société », que les dirigeants de l’association sont élus : Ferdinand Keller, président ; Fégly, vice-président ; Georges Regnier, secrétaire ; M. Bescond, secrétaire adjoint ; M. Peignon, trésorier. « M. Ferdinand Keller, président d'honneur des " Amis de Clamart " est président de la 421e section de vétérans de Clamart (Seine). Ancien militaire de carrière, il est aussi président honoraire perpétuel et fondateur de la Société de secours mutuels des armuriers de l'armée, président de la Société de préparation militaire « La Saint-Louis de Gonzague » de Clamart, décoré de la Médaille militaire, de la Médaille coloniale, de la Médaille d'or de la Mutualité, de la Médaille de 1870-1871, de la Croix de guerre. Il est, enfin, chevalier du Nicham-el-Anouïne et titulaire de la médaille d'or de la Mutuelle des armuriers et de la Médaille d'argent des Vétérans pour services rendus à ces deux sociétés. »[iii] 
La cotisation est fixée à 5 francs. En l’espace d’une heure, plusieurs points sont abordés. Une lettre sera adressée à M. Emmanuel Sarty, maire de Clamart, pour l'aviser de la création de la Société et lui offrir d'en être président d'honneur (ce qu'il refusera). Le secrétaire Georges Regnier, véritable instigateur de la société, fait part de la visite d'un géomètre de la préfecture, venu pour obtenir des renseignements relatifs à l'histoire de la commune et de son développement. Le président fait à son tour part de l'offre d'un ami de venir parler de l'histoire de Clamart, un dimanche après-midi. Offre acceptée comme très utile et venant bien à point, mais qui n'aura jamais lieu ! 
On se propose d'emprunter un livre écrit par M. Barbaroux sur l'histoire de Clamart. L’assemblée désire créer un groupement de « “sans-filistes” pour développer les distractions au foyer et y retenir la jeunesse. Et si plus tard, la société avait en participation - ou autrement - une station d'émission, les Amis de Clamart pourraient avoir une certaine influence sur le caractère des sujets choisis et leur rapport avec les traditions du pays. »[iv]
Les réunions suivantes, jusqu’à la fin des années 20, sont l’occasion d’envisager et/ou de mettre en place des projets. Le premier projet historique voit le jour : demander à la préfecture de conserver la zone de la Redoute de Châtillon en haut de la rue du Plateau (futur emplacement du lycée Monod) et d'y aménager des promenades, englobant le parc Beauséjour. Le projet est transmis à la préfecture. Premier succès, l’association obtient, avec l’aide du Touring-Club de France, l’établissement de bancs rustiques dans le bois de Clamart. Elle est chargée d’en surveiller le plan d'aménagement dont on parlait déjà lors de la fondation de la Société. 
Plus tard, la cité Boigues et le bois sont défendus contre la percée d’une voie vers le plateau. Mais le projet est maintenu (il s’agit de l’actuelle avenue Claude Trébignaud). Les Amis de Clamart aux côtés de la société des Transports en commun de la région parisienne (TCRP qui deviendra la RATP) songent à un nouveau tracé du tramway dans le cœur du village au travers de la Cour aux Juifs, par la rue Fillassier, pour regagner la rue du bois (actuelle rue René Samuel), « plutôt que de défigurer la place de l'Eglise ». 
La Société des Amis de Sceaux[v], avec laquelle l’association entretient des relations, signale qu'elle est affiliée à la Fédération des Sociétés d'histoire de Paris et de l'Île-de-France. Les Amis de Clamart rejoignent cette fédération. Actuellement, Les Amis de Clamart sont affiliés à la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris-Île-de-France dont le siège est aux Archives nationales.
                      
A partir de 1926, il est envisagé des conférences sur l'histoire de Clamart. MM. Bérenger et Vénard sont pressentis. La recherche documentaire s’organise ; ainsi « en ce qui concerne l'enrichissement de la documentation sur Clamart, M. Vuichon conseille la recherche de photographies, de relations anecdotiques, etc... »[vi]
Plus tard, il est fait état d’un projet de conférence historique à l'occasion d'une fête du patronage Saint-Louis de Gonzague. Il s’agit, à travers cet évènement, de faire connaître Les Amis de Clamart et de provoquer de nouvelles adhésions. L’association envisage également la constitution d'un centre de documentation sur l'histoire de Clamart pour servir à la défense de l’ancien Clamart et à une meilleure adaptation des projets d'aménagement de la ville. 
En matière de protection du paysage et du maintien d’espaces libres sur la commune, trois cartes de la région de Clamart au 1/550e sont achetées pour y faire figurer « les désidératas et projets de la société et notamment les résultats acquis ». 
L’association se renforce. Mme Lance[vii], sa présidente de 1988 à 2009, a relevé[viii] dans les comptes rendus des réunions des membres de la société que plusieurs Clamartois·es notoires viennent la rejoindre : MM. Armand, Alfred Rastoul, Raoul Guyot, Gresy, Ferraille, Gastoué, Frey, le docteur Albert Pernet ainsi que Mme Lucot. D’autres noms apparaissent au gré des réunions du comité : Janviaux ; Marchon ; Perrin ; Helmer.

En 1928, Keller, qui était président depuis la fondation de la société, se retire pour raisons de santé. Il est nommé président d’honneur. Vuichon est pressenti pour le remplacer, mais c’est finalement M. Alfred Rastoul qui est nommé. Guyot remplace Bescond au poste de secrétaire adjoint. Lors de cette séance, Regnier informe les membres du comité que la création d’une filiale dite « Société féminine des sports et de défense du caractère régional et local  " » est reportée du fait qu’un « nombre insuffisant de dames a répondu à l’appel qui leur avait été adressé ». 
Suite à une démarche de l’association, l’aménagement de la rotonde de Châtillon et des parties boisées du parc Beauséjour doit permettre la création d’un « espace libre important ». Il est prévu d’y établir une promenade champêtre, un belvédère avec une vue admirable, un verger et un jardin de démonstration pour les enfants. Ensuite, c’est la « question de la sauvegarde des espaces libres du Fort d’Issy », promis à la construction de casernes pour la gendarmerie, qui est abordée. Un courrier est adressé au préfet afin de racheter à cet effet une partie de ces terrains. Des tracts sont distribués en diverses occasions afin de faire connaître l’activité de l’association. 
Des contacts sont établis avec M. Rozier, conseiller municipal, « pour examiner les éléments du plan d’aménagement sur lesquels un accord pourrait se faire avec la municipalité et qui pourrait être ainsi défendu en commun ». Parmi les démarches entreprises par l’association, Regnier rédige une lettre adressée à la Société de protection des paysages « pour lui demander que dans les budgets d’hygiène départementaux et communaux une partie des dépenses annuelles soient obligatoirement employés au rachat de parcs, propriétés, terrains de jeux, etc. » Une nouvelle fois, la dimension « écologique » du groupement est mise en avant. 
Enfin, pour clore ces années 20, les deux conférences données par MM. Amédée Gastoué[ix] en 1927 et Albert Pernet en 1928 remportent un vif succès. Vingt-cinq exemplaires de la brochure éditée à l’occasion de la conférence du docteur Pernet[x] sur l’histoire de Clamart sont offerts aux nouveaux adhérents. Dans ce document de 28 pages, Pernet reprend des éléments de l’histoire de Clamart qu’il puise dans la conférence d’Amédée Gastoué et dans les ouvrages[xi] de l’abbé Lebœuf, d’Alexandre Barbaroux, de M. Bournon et de M. Guasco. Il apporte également des éléments nouveaux sur l’histoire de la commune et conclut sa conférence en rappelant les objectifs poursuivis par Les Amis de Clamart : « Son but est de préserver les sites, maintenir les espaces libres (jardins, parcs, etc.), conserver les parties anciennes et pittoresques de Clamart, défendre les traditions familiales du pays, et d'une façon générale conserver le plus possible son caractère. »

[i] Président de l’Association des chefs de famille de Clamart
[ii] Les Amis de Clamart. Procès-verbaux des assemblées du 7 juin 1924 au 1er décembre 1967
[iii] 1933. Le vétéran. Bulletin de la Société nationale de retraites. Les vétérans des armées de terre et de mer 1870-1871, fondée à Paris le 1er janvier 1893
[iv] Création de la société Les Amis de Clamart. Gisèle Jullemier. Document reprographié
[v] Crée en 1924 comme les Amis de Clamart. https://amis-de-sceaux.org/
[vi] Op cite. Procès-verbaux des assemblées
[vii] Alcide Lance est le nom d’auteure de madame Raymonde Cheminet, Alcide Lance étant le prénom et le nom de son mari
[viii] 1984. Société historique et culturelle 1924-1984, Catalogue de l'exposition réalisée pour les 60 ans de la Société sur les métiers et artisans de Clamart, 99 f. multigraphiées, 30 cm. Alcide Lance. Les Amis de Clamart
[ix] Amédée Gastoué (1873-1943) est l’auteur de nombreux ouvrages sur la musique. Compositeur et musicologue, il est spécialiste de la musique sacrée, du chant grégorien et de la musique française du Moyen Âge. Professeur à la Schola cantorum. Fondateur de la Société française de musicologie. Bibliothécaire à la Bibliothèque de l'Arsenal
[x] 1928. Clamart, son histoire, son charme, conférence du 2 juin rédigée et présentée par le docteur A. Pernet, Les Amis de Clamart. A5 agrafé, non paginé
[xi] Voir bibliographie


Amédée Gastoué (1931)

Les années 1930

En 1930, Amédée Gastoué propose d’écrire une monographie, premier guide de Clamart, illustré de dessins exécutés par des artistes clamartois et d’un plan de Clamart dessiné par son fils. Ce guide, « Édité sous la direction des Amis de Clamart »[i] mis en vente en 1931, obtient un gros succès. Il s’agit du premier document d’une longue série d’ouvrages édités par l’association.
                         
Mais, ce qui marque le plus en ce début des années trente, c’est l’activité de l’association en direction de la presse régionale, notamment par l’intermédiaire de Regnier, principal fondateur des Amis de Clamart et régionaliste convaincu. Dans le courrier qu’il fait paraître dans les colonnes du journal Le Matin[ii], les arguments à propos du développement de Paris et de la banlieue sont très clairs : 
« La population parisienne a besoin pour se régénérer d'aller habiter au grand air, à une certaine distance de la grande ville. Il faut préparer non pas l'extension de Paris, mais l'extension de la banlieue. Un seul moyen permettra cette réalisation, créer des lignes de chemins de fer électrifiées qui permettront aux usagers de se rendre assez loin en un court espace de temps. Or, voyez ce qui se passe pour la banlieue sud. 1° On a prévu l'électrification du chemin de fer d'Arpajon jusqu'au pont d'Antony 2° Un métropolitain prolongeant la ligne parisienne n° 4 par la porte d'Orléans pour desservir le cimetière de Bagneux et le carrefour de la Vache Noire 3° Un métropolitain qui prendra la place du chemin de fer Luxembourg - Limours (jusqu'à Massy) 4° Un métropolitain formant branche de la ligne ci-dessus et partant de Bourg-la-Reine pour aboutir à Sceaux-Robinson 5° La ligne de chemin de fer Paris-Montparnasse à Chartres par Gallardon avec les modifications que l'on sait, métro jusqu'à Massy. Or, de ces cinq moyens de transport, les quatre premiers pêchent par l'insuffisance de pénétration. S'ils facilitent les communications aux habitants actuels des communes proches de Paris, ils auront pour effet d'accroître de façon ininterrompue la densité de la population dans ces mêmes communes. Il y a là, en effet, un aspect particulier de la question et le problème se trouve posé en termes excellents, extension de Paris ou extension de la banlieue. Pour toutes sortes de raisons, hygiène, moralité, paix sociale, la seconde solution me paraît de beaucoup la meilleure. »
 
Par ailleurs, Regnier fonde en 1933 le groupement régionaliste de l'Île-de-France : « […] M. Dormann, députe de Seine-et-Oise, et plusieurs maires de la banlieue, fondent “un groupement régionaliste de l'Île-de-France dans le but de faire prévaloir le principe d'une capitale régionale avec Paris pour centre d'activité, en s'appuyant sur les idées régionalistes.” (Correspondance à M. Regnier. fondateur des Amis de Clamart, 45, rue de Sèvres, Clamart (Seine). […] »[iii] Les Nouvelles de Versailles[iv] précisent le nom des fondateurs de ce groupement : « Perquel, maire de Montmorency ; Dormann, député de Seine-et-Oise ; Mignotte, maire de Bièvres ; Régnier, fondateur des “Amis de Clamart” ; Finot, maire d’Andilly, directeur de la “Revue Mondiale” ; Mousseau, maire de Jouy-en-Josas ; Rastoul, président-délégué des “Amis de Clamart” ; Antoine, maire d’Igny ; Bescond, président de l’Association des Chefs de Famille de Clamart ; Defert, maire de Vauhallan.» Parmi les points du programme du groupement régionaliste, figure la « défense des espaces libres : parcs, jardins, campagne, etc. » dans la droite ligne des préoccupations de l’association.

En 1938, à la veille de la Seconde guerre mondiale (l’association ne s’était pas réunie depuis 1932), Regnier regrette la faiblesse de l’association qu’il attribue à une crise générale et économique et à l’agitation politique. Il ajoute que « les adhérents doivent sauvegarder un héritage d'efforts ».
 
[i] 1931. Historique pittoresque, Guide de Clamart, Am. Gastoué, société des Amis de Clamart, A5 agrafé, 50 pages
[ii] 1930. Le Matin. Derniers télégrammes de la nuit / août, 6 août
[iii] 1933. L'Action régionaliste : organe de la Fédération régionaliste française. XXXIIIe année. N° 1. Janvier-Février 1933. p. 15
[iv] 1933. Les Nouvelles de Versailles. Journal d'informations locales, littéraire, non politique, paraissant le jeudi. 21 mars 1933. p. 4



Germaine Deschamps
2nde édition (1968)

L’association entre sommeil et réveil

L’activité de l’association reprend timidement en juin 1945. À cette occasion, Germaine Deschamps (que l’on nomme alors Melle Deschamps) membre de la Fédération des groupements folkloriques d’Île-de-France[i], devient secrétaire générale et ainsi succède à Regnier qui devient vice-président. Docteure en droit[ii], elle avait fait paraître en 1943 l’ouvrage, bien connu, au simple titre « Clamart »[iii], avec le soutien de la ville. Celui-ci est réédité en 1968[iv]
Nous avons très peu de traces de cette période. Germaine Deschamps écrit, en 1984, pour Les Amis de Clamart, un petit livret sur les lieux-dits de la ville de Clamart[v]. Cette année marque la véritable reprise des activités de l’association. C’est l’année de son 60e anniversaire. 
Dans un livret édité à cette occasion par Les Amis de Clamart, madame Lance décrit les évolutions à la direction de l’association après La Libération : « En 1947, Mr RASTOUL fut remplacé à la Présidence par Mr Léopold DESCHAMPS, qui mourut en 1954. Mr JOVIGNOT fut nommé Président et le resta jusqu'en 1967, date à laquelle il manifesta le désir de résilier ses fonctions. Sur proposition de Mr. Jovignot, Mademoiselle GERMAINE DESCHAMPS a été désignée Présidente. Depuis cette date, sans oublier le but défini par son Fondateur, la conservation des espaces verts et anciens monuments, la Société a porté ses efforts sur le recrutement de nouveaux adhérents, en s'efforçant de faire de la publicité par des activités extérieures, promenades en Île-de-France, visites de musée, participation à des expositions clamartoises, célébration de la fête de la Saint-Vincent, ancien patron des vignerons de Clamart. » En effet, en 1967, l’association qui se fait alors appeler « Les amis du vieux Clamart » renoue avec la fête de Saint-Vincent sous l’impulsion du général Pats.
                         
Dans la lignée de ce renouveau, Germaine Deschamps organise des expositions de cartes postales qui connaissent un grand succès. A la suite de Germaine Deschamps, première femme à diriger l’association, madame Alcide Lance est nommée présidente en 1988. Les termes « Société historique et culturelle » sont alors accolés au nom de l’association. Son siège est transféré du numéro 63 de la rue du moulin-de-pierres au numéro 8 de la rue Georges Huguet. 
Débute une nouvelle période pour l’association. Outre la présence des Amis de Clamart au forum des associations, ce qui est nouveau, Mme Lance organise chaque mois des projections de cartes postales sous forme de photos et de diapositives. Elle s’attache à montrer les évolutions de la ville, avec laquelle elle n’est pas toujours d’accord. Lors de l’une de ces nombreuses séances de projection elle déclare : « J'ai réuni des cartes anciennes de Clamart de 1900 avec des photos récentes, pour comparer les différentes natures de constructions selon les époques ainsi que le changement d'ambiance très important, dans certains quartiers, en raison des immeubles modernes existants. Il ne reste plus aujourd'hui que quelques maisons du village du Vieux CLAMART, c'est peu et c'est dommage ! » Madame Lance a également rédigé et publié une trentaine d’ouvrages sur l’histoire de la commune et de ses habitants célèbres. Aujourd’hui, la presque intégralité de ces documents, initialement publiés sous forme de reprographie, ont été numérisés par l’association et constituent un riche fond documentaire. Certains de ces ouvrages sont également disponibles en consultation à la médiathèque La Buanderie de Clamart.

[i] 1945. Bulletin folklorique d'Île-de-France ; édité par la Fédération des groupements folkloriques d'Île-de-France, p. 20
[ii] 1937. Germaine Deschamps, La crise dans les industries du vêtement et de la mode à Paris pendant la période de 1930 à 1937. Thèse pour le doctorat en droit, université de Paris. Faculté de droit
[iii] 1943. Germaine Deschamps, Histoire de Clamart, avec plan de Clamart. Préface de Paul-Elie Pujo. Éditions de l'Olivier, Clamart
[iv]1968. Germaine Deschamps, Histoire de Clamart, 2e édition. Préface de Jean Fonteneau. Edité chez l'auteur, Clamart
[v] 1984. Germaine Deschamps, Liste des lieux-dits de la ville de Clamart : leur signification, leur situation. Les Amis de Clamart




La nouvelle revue de l'association
Les Amis de Clamart (2023)

L’entrée dans un nouveau millénaire

Lors de l’assemblée générale du 21 février 2009, suite à la démission de Mme Lance, Gisèle Jullemier, alors vice-présidente, devient présidente. Mme Lance est nommée présidente honoraire. Un nouveau bureau est élu : Gisèle Jullemier ; Paulette Bluet ; Geneviève Beaufreton ; Robert Guenard ; Paul Delsouc.  
     
En 2015, le siège des Amis de Clamart est transféré au 159 rue de Fleury. À nouveau, les buts de l’association évoluent. La défense des « espaces libres » passe au second plan. Les statuts de La Société sont modifiés. Celle-ci est maintenant officiellement désignée par le terme « association ». Ses buts sont élargis. 
Madame Jullemier reprend l’organisation de projections mensuelles et d’expositions, en collaboration avec Mehdi Yahyaoui, archiviste de la ville. Le travail de recherche de la présidente, qu’elle mène aux archives nationales et municipales, permet la réalisation de nombreuses publications sur l’histoire de Clamart[i]. Elle est secondée dans cette tâche par Geneviève Beaufreton, vice-présidente et trésorière, qui assure la mise en page des publications. Plusieurs de ces publications sont proposées à la vente lors des projections mensuelles. Le dernier ouvrage publié par l’association s’intitule Du côté de la cité Boigues. Il est également en vente à l’office du tourisme de Clamart. 

En 2020, madame Jullemier fait part de sa volonté de ne plus assurer la fonction de présidente. Après une période d’inactivité liée à la crise Covid, une nouvelle équipe est formée, emmenée par Christian Hamon[ii], président élu en 2021 par l’assemblée générale. Un nouveau bureau est formé et assure une direction collégiale de l’association. Hubert Duval et Marie-Christine Lafosse rejoignent Geneviève Beaufreton et François Depraetere qui restent membres du bureau. Gisèle Jullemier est nommée présidente d’honneur. 
En janvier 2022, l’association Les Amis de Clamart engage la refonte de ses conférences mensuelles. Celles-ci présentent désormais des pans d’histoire de la ville sous différents angles, inspirés d’événements, de personnalités et de thématiques de recherche puisées dans l’histoire populaire et sociale la plus récente. Elles sont illustrées de documents d’archives et dispensées par un·e conférencier·ère présentant ses travaux ou des travaux collectifs. Personnes connues ou anonymes de Clamart sont ainsi mises à l’honneur. Ces conférences donnent lieu à la publication d'une revue annuelle.
Une exposition de plans anciens de Clamart est réalisée à l’occasion des journées du patrimoine en septembre. Un effort est fait pour améliorer la communication en direction des adhérent·es via une lettre d’information, et des habitant·es via la publication dans le bulletin municipal de la ville des dates des conférences organisées par l’association. Enfin, pour parfaire la visibilité de l’association, celle-ci est inscrite sur le site Hello-Asso et un agenda numérique est mis en ligne[iii]. L’année 2024 est celle du centenaire de l’association et débute par la création du site Internet des Amis de Clamart.
 
[i] 2010. Clamart dans la tourmente 1939-1945 ; 2013. Quand Clamart était à la campagne ; 2014. Entre deux feux ; 2016. Lieudits, lieux d’histoires ; 2020. Du côté de la cité Boigues
[ii] Docteur en sciences de l'éducation


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